Voici quelques uns des propos tenus par M.Noyer, gouverneur de la Banque de France, dans le Télégramme du jour :

« La dégradation du AAA de la France ne me paraît pas justifiée au regard des fondamentaux économiques. Ou alors, il faudrait que les agences commencent par dégrader le Royaume-Uni qui a plus de déficits, autant de dettes, plus d’inflation, moins de croissance que nous et dont le crédit s’effondre ».

Et de poursuivre :

« Je ne sais pas ce que feront les agences de notation. Ce que j’observe, c’est qu’elles ont réussi, par leurs commentaires critiques, à fragiliser un sentiment positif qui existait sur le marché au lendemain du sommet de Bruxelles, la semaine dernière. Les agences sont devenues franchement incompréhensibles et irrationnelles. Elles lancent des menaces, alors même que les États ont pris des décisions fortes et positives. Elles font comme s’il ne s’était rien passé. On peut penser que leur utilité pour guider les investisseurs n’est plus avérée aujourd’hui. Dans l’argumentation qu’elles développent, il y a plus d’arguments politiques qu’économiques ».

Pour M.Noyer, les établissements hexagonaux sont « très bien capitalisées notamment comparées à leurs homologues européennes et américaines ». Ceci après que Fitch vienne d’abaisser les notes du crédit mutuel et du crédit agricole.

Et le gouverneur de conclure :

« Il ne faut pas exagérer la portée de cette dégradation d’autant plus que les agences ont dégradé récemment la plupart des grandes banques, dans les pays développés. Ce qui est sûr, c’est que nos banques ont des fonds propres tout à fait suffisants au regard de l’ensemble du système bancaire mondial. Les banques françaises renforcent leur solidité sur leurs ressources propres et bien entendu sans l’aide de l’Etat. Voilà pourquoi je n’ai aucune inquiétude concernant le système bancaire français ».

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