L’intermédiation :
Définition économique : La fonction de l’intermédiation financière est l’opération qui consiste à assurer la liaison entre des agents non financiers ayant une capacité de financement appelés offreurs avec d’autres agents non financiers ayant un besoin de financement appelés emprunteurs, afin de réaliser l’équilibre épargne-investissement. Ainsi l’intermédiation fait coïncider deux types d’agents non financiers, les emprunteurs et les prêteurs, par le biais d’un organisme appelé intermédiaire financier qui a pour fonction de recueillir les fonds des agents à excédant de ressources pour les prêter aux agents à déficit de financement.
Les revenus de l’intermédiation sont constitués par la différence de taux entre les dépôts collectés et les prêts accordés.
Les sources de revenus secondaires de l’intermédiation comprennent la gestion des dépôts (frais de gestion…), la rémunération des services, et l’intermédiation de marché (très rentable : trading, market-making ou portage….)
La part de la marge d’intermédiation dans le PNB est passée de 80,8% à 53 % entre 1988 et 1996.
Cette baisse, associée aux problèmes conjoncturels de la crise immobilière et les crises asiatique, latino-américaine et russe du début des années 90 et l’augmentation des créances à risque, a entrainé une très forte baisse des résultats des banques françaises ( en passant d’un bénéfice de 42 Milliards de Francs en 1991 à une perte de 11 Milliards Francs en 1994)
A partir de 1995, pour limiter les pertes des opérations d’intermédiation, il sera mis en place un seuil de crédit dit « Seuil Trichet », en dessous duquel les établissements de crédit sont tenus d’informer leur conseil d’administration, leurs commissaires aux comptes et la Commission bancaire.
Cependant, les efforts de restructuration et le développement des activités de marché et à l’international ont permis aux banques de rétablir leurs bénéfices qui ont depuis progressés jusqu’à 73 Milliards de Francs en 1998.
En termes de taux de rentabilité des capitaux propres, les banques françaises sont aujourd’hui au-dessus de 10 %, mais restent loin des 20 % affichés par leurs concurrentes anglo-saxonnes…