La rentabilité des banques par pays


La France se caractérise par d’importants réseaux mutualistes (Ex : Crédit Agricole et Crédit Mutuel) en comparaison avec d’autre pays.

Ces dernières années, la baisse des taux d’intérêt à court et long termes et la diminution du coût du risque, ont permis aux banques de développer fortement leur offre de crédit (notamment sous forme de prêt à l’habitat).

On constate une vive concurrence sur le marché des crédits qui a exercé une forte baisse des marges d’intérêts. D’ailleurs le crédit à l’habitat est devenu en France, un produit d ‘appel pour attirer de nouveaux clients. Ainsi les banque se rattrapent sur les commissions pour le traitement des diverses opérations pour plus de la moitié du PNB (sauf la Caisses d’épargne).

Il y a un changement de source de rentabilité les frais divers rapportent plus que l’intermédiation, trop sensible à l’évolution des taux.

Les années 90 ont permis aux banques françaises d’augmenter leur rentabilité en développant la banque de détail (activité moins risquée que la finance internationale et les marchés financiers). De plus la bonne tenue de l’immobilier en France a profité aux banques à partir des années 2000.

L’Allemagne se différencie par des banques publiques régionales (Rôle important dans le financement des PME) et par la prédominance de la banque universelle. Les banques Allemandes sont accusées de verrouiller l’économie par le biais d’innombrables participations dans les entreprises (on parle de banque-industrie). Le maillage très dense de banques donne lieu à une concurrence assez vive, ainsi les marges diminuent et leur rentabilité est plus faible que celle des concurrents internationaux.

Les Etats-Unis comptent plusieurs grands groupes bancaires (Citigroup, JP Morgan Chase…) et un grand nombre de petites banques locales dont l’activité est essentiellement liée aux prêts hypothécaires.

Les banques américaines ont des bénéfices largement supérieurs aux autres banques dans d’autres pays. Leur rentabilité résulte en grandes partie de l’intermédiation de marché et des conseils en financement d’entreprise, en restructuration, et en fusion-acquisition. Cependant ces activités financières complexes sont très coûteuses en personnels (salariés compétants, ingénieurs financiers renommés) et en informatique (bases de données).

Les banques Britanniques cherchent à maximiser les revenus sur fonds propres pour la satisfaction de leurs actionnaires. Pendant les années 90 de grandes banques se sont regroupées pour réduire leur frais d’exploitation et augmenter leurs bénéfices. Elles profitent de l’endettement des ménages et de chaque rebond boursier pour tirer des bénéfices. Aujourd’hui les Big Five (HSBC, RBS, Lloyds TSB, Barclays, HBoS) sont les plus grandes banques Anglo-Saxonnes.

Les banques Espagnoles ont profité l’entrée de l’Espagne dans l’Union européenne et du boom immobilier pour développer l’un des réseaux les plus denses d’Europe, de plus les banques commerciales se sont développées en Amérique Latine (Santander, BBVA).

Maintenant que les banques commerciales espagnoles se sont bien regroupées. Elles doivent affronter la pire crise de l’immobilier jamais connue en Espagne, sans parler de la crise des subprimes dont elles ne sont pas prêtent de s’en remettre.

Au Japon, les banques ont énormément prêté (comme les britanniques) et ont beaucoup souffert de la crise japonaise des années 90 avec une économie en déflation. Les banques asiatiques ont accumulé les créances douteuses au cours des années 90 avec des provisions largement inférieures aux risques dans le but de présenter une activité rentable. En 1998 le gouvernement japonais impose des provisions plus représentatives du risque, ainsi les banques japonaises ont présenté des résultats négatifs jusqu’en 2002. Cette dernière mesure causa la fermeture de plusieurs banques de second rang.