Les banques sont de plus en plus soumises à la pression des agences de notation. Ainsi, cette semaine Standard&Poor’s a déclaré avoir baissé la note d’une quinzaine d’établissements importants (américains et européens) consécutivement à la refonte de ses barèmes de notation. Ceci arrivant 24 heures après qu’une autre agence, Moddy’s, ait avancé l’hypothèse d’un abaissement de la note de la dette junior de 87 enseignes du vieux continent.

Sur les marchés, les valeurs bancaires influent fortement sur la tendance. Si aujourd’hui l’indice Euro Stoxx Bank régresse de 1,05%, BNP Paribas et la Société Générale reculent de plus de 2%, la germanique Deutsche Bank de 1,1%, l’anglaise Barclay’s de 1,6% et BBVA régresse de 0,6% dans la capitale espagnole.

En ce jour également, les établissements américains pourraient eux aussi souffrir à l’ouverture de Wall Street, la note de la majorité d’entre eux ayant été abaissé par Standard&Poor’s.

Cette dernière a par ailleurs de nouveau évalué les notes des 37 plus grandes enseignes mondiales après avoir ratifié au début du mois des nouveaux critères de notation. Ont ainsi été abaissées Bank of America, Goldman Sachs, JPMorgan Chase, Morgan Stanley ou encore Wells Fargo.

Toujours chez les poids lourds, c’est la Bank of America qui est aujourd’hui la plus fragilisée et risque donc le plus gros quant à la baisse de sa note. Dans une note à destination des autorités de marché, l’établissement avait annoncé il y a peu qu’un « plus ample réduction des notations de certaines de ses notes ou des notes de certains de (ses) dérivés de crédit pourrait avoir un effet négatif sur (ses) liquidités, et entraîner une perte potentielle d’accès aux marchés du crédit » ainsi qu’à « certains revenus de courtage sur les marchés ».

Quant à l’agence Fitch, elle avait ce mois-ci envoyé une mise en garde aux établissements bancaires américains compte tenu des vagues provoquées par la crise de la zone euro et des risques avérés de contagion planétaire.

En Europe, l’ibère BBVA est passée elle de A+ à AA-, l’anglaise Barclay’s de A+ à A ou encore la suisse UBS elle aussi de A+ à A.

Quant à l’hollandaise Rabobank, plus de AAA mais seulement un double. A noter que c’était le dernier établissement bancaire non public de taille à avoir la meilleure note possible attribuée par Standard&Poor’s.

Pour les enseignes chinoises, leurs notes ont été rehaussées afin de mieux prendre en compte l’aide du gouvernement qui amoindrit le risque de faillite. Ainsi, Bank of China et China Construction Bank ont vu leurs notes évoluer de A- à A.

Mi-novembre, Standard&Poor’s avait prévenu qu’elle avait fait évoluer ses critères de notation consécutivement à la crise et qu’elle présenterait des changements dans ces mêmes notations sous un mois.

Ces nouvelles notations mettent davantage l’accent sur l’environnement macroéconomique, aujourd’hui le point de départ de la note des établissements bancaires, et Standard&Poor’s a aussi rendu plus fine son observation des capitaux et des risques. Ainsi, l’agence accorde plus d’importance à la façon dont on se sert ou pas des bénéfices générés pour solidifier les capitaux.

Enfin et sous une quinzaine de jours, elle rendra sans doute publiques d’autres listes de modification de notations d’établissements bancaires moins conséquents que la liste présentée cette semaine, par région du monde.

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